À la fin de l’année dernière, j’ai pris une décision qui enrichirait d’une façon extraordinaire ma façon de percevoir l’interaction humaine : j’ai décidé d’effectuer ma maîtrise au Canada, pays possédant une grande richesse, notamment par sa diversité culturelle issue de l’immigration et des valeurs qu’il véhicule.
Depuis, je suis exposée à une sujet qui m’a interpellé énormément : l’équité de genre. En tant que femme mexicaine qui a grandi à Guadalajara, une grande ville riche en culture, mais très conservatrice où le patriarcat façonne toute institution, les idéaux de parité hommes-femmes me font réagir et me font challenger « mes propres traditions ». Des écarts importants entre les femmes et les hommes concernant notamment la sécurité personnelle, l’accès à l’éducation et la sécurité économique sont présents autant dans les sphères publiques et privées du Mexique comme dans la structure familiale traditionnelle.
Il est de plus en plus démontré que la disparité de sexes limite le potentiel du développement socioéconomique de l’humanité. En tant qu’étudiante étrangère, j‘admire le dynamisme du Canada à ce sujet et leurs grands impacts dans la société. Avec ses propres défis à soulever, le pays est en train de devenir un leader et agent de changement mondial en ce qui concerne le traitement égalitaire pour tous et toutes.
Les mentalités peuvent changer au sein d’une société quand les personnes au pouvoir affrontent à plusieurs reprises ces problèmes et en font une priorité. Le premier ministre Justin Trudeau a déclaré qu’il est “fier d’être un féministe”, il a fait preuve de cette déclaration par l’égalité de genre de son cabinet. Ainsi, le gouvernement a instauré des mesures contre le harcèlement sexuel et la violence sexuelle dans le milieu de travail, et dirige présentement un mouvement national pour l’action contre la violence faite aux femmes et filles. S’ajoutent des stratégies en place afin de combattre l’homicide et la disparition de femmes et de filles autochtones au Canada.
Ces initiatives m’interpellent toutes et exigent de moi des actions pour affronter les problèmes présents dans mon pays. La connectivité et les réseaux sociaux m’ont permis de commencer à prendre des initiatives et communiquer ces valeurs d’abord à ma famille et mes amis. Ainsi, je suis fière de témoigner qu’un des objectifs de développement international du Canada, soit « bâtir l’égalité entre les sexes », se traduit dans ma propre responsabilité comme citoyenne du monde et agente de changement !
Perla Ivonne Haro Ruiz, Candidate à la maîtrise en Affaires Internationales, NPSIA, Université Carleton
Comments are closed.