La 71e conférence de l’Institut d’administration publique du Canada (IAPC) qui s’est tenue à Winnipeg du 18 au 21 août 2019 a tenu ses promesses. Les thèmes de l’innovation et de la transformation de l’administration publique sont très à propos en vue de l’évolution technologique rapide que nous connaissons.
La question du digital a longuement été abordée au cours des séances. Le secteur public doit s’adapter aux changements pour rester performant et satisfaire au mieux les citoyens. Il doit tenir compte des besoins des citoyens, choisir les prises de solutions efficientes et efficaces.
La « quatrième révolution industrielle » avec le développement de l’intelligence artificielle va entrainer de profondes transformations dans les manières de travailler (l’homme va de plus en plus travailler avec la machine, certains emplois cèderont leur place à d’autres, etc.), les types d’emplois et même les lieux de travail. Les gens auront plus de temps pour réfléchir sur les choses les plus importantes et les plus complexes. En tant qu’étudiants en administration publique, cette question nous interpelle.
Le Canada étant un pays multiculturel, les enjeux des langues officielles doivent être traités, ce qui nécessite la modernisation des lois linguistiques.
Vu l’impotence des thèmes développés, nous avons identifié d’une part des conseils et d’autre part des apprentissages.
Les conseils identifiés
Par ailleurs, en tant que jeunes professionnels et Leaders africains de demain, les conseils identifiés de la conférence se résument à :
- Développer et travailler en réseau : ces réseaux doivent exister aussi bien à l’intérieur de l’organisme pour lequel l’on travaille qu’à l’extérieur de celui-ci ;
- Comprendre les signaux du gouvernement ;
- Aller chercher de l’expérience à l’extérieur de son service et la ramener au service ;
- Être courageux, explorer, questionner, avoir un esprit ouvert ;
- Se former en permanence pour s’adapter au mieux aux changements ;
- Prendre des risques calculés ;
- Apprendre de la diversité à tous les niveaux ;
- S’adapter à la technologie ;
- Et surtout… prendre soin de soi-même.
Les leçons apprises
En tant que Leaders africains de demain (en formation au Canada), la participation à cette conférence a été bénéfique à plusieurs égards. Outre le réseautage et l’occasion de mener des discussions en anglais, nous avons retenu essentiellement que le Canada, à l’instar des autres grandes puissances du monde, cherche sans cesse à se renouveler afin d’offrir les meilleurs services à sa population. Les transformations numériques constituent également des sujets de réflexion au cœur des enjeux de développement dans les pays subsahariens d’Afrique.
En tant que Leaders provenant de ces pays, nous devons être capables de percevoir et anticiper ces grands vents de changements afin de rendre dynamiques les administrations publiques africaines. L’autre point essentiel ayant suscité l’intérêt des boursiers LAD est la question récurrente des enjeux linguistiques qui continue de soutenir des tensions tant au niveau fédéral qu’au niveau des provinces où la langue française se retrouve en situation minoritaire.
Enfin, au regard de la très forte préséance des manœuvres politiques dans la sphère des administrations publiques africaines, cette conférence a permis aux boursiers LAD de se rendre compte que ces réalités sont aussi vécues et partagées par les puissances mondiales bien qu’à une moindre mesure. La réflexion ainsi suscitée permettra d’enclencher un mouvement réflexif collectif sur la question de l’impartialité et de la neutralité du fonctionnaire public à l’ère de la Nouvelle Gouvernance politique.
Les boursiers LAD des régions francophones d’Afrique ont quitté la conférence avec le sentiment d’avoir ajouté une pierre à l’édifice de leur développement professionnel.
Photo :
Debout, de gauche à droite, Nathalie Salibaya de la RDC, Université de Moncton; Sarah Traoré, de la Côte d’Ivoire, ENAP; Khady Gueye du Sénégal, ENAP; Gilles LeVasseur, Président, IAPC; Abdul-Haqq Sanny du Bénin; Université Laval; Josué Ngueyam du Tchad, Université de Moncton.
Assis, Carole Zankly du Togo, ENAP; Mamadou Baldé de la Guinée, Université de Moncton; Eric Nahimana du Burundi, Université Laval.
Le programme de bourses pour les leaders africains de demain (LAD) est financé par le gouvernement du Canada par l’intermédiaire d’Affaires mondiales Canada et par la Fondation Mastercard. Il est géré par le BCEI en partenariat avec l’Institut d’administration publique du Canada et en collaboration avec l’Association africaine pour l’administration publique et le management et l’Association canadienne des programmes en administration publique.
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