Je dirais que les études à l’étranger permettent aux gens de mieux comprendre les peuples et les pays que n’importe quel guide de voyage ou voyage organisé. Les programmes internationaux exigent typiquement des séjours plus longs que quelques semaines, ils exigent un semestre ou deux voire, dans certains cas, des années. C’est là que la période où tout est rose est terminée et, à sa place, une boîte aux trésors d’expériences est là à ouvrir, pas seulement pour quand on revient pour poursuivre nos études, mais pour toute la vie. Je me souviens de ma propre expérience d’étudiante internationale en Italie et à Singapour, ainsi que de ma première excursion dans les relations internationales à l’UNESCO à titre d’agente.
Dépassez les clichés et découvrez la personne. J’ai participé à un cours de culture et développement au Centre international de formation de l’Organisation internationale du travail, et cette mission en Italie a remis en question ma perception des Italiens que je m’étais faites des films Hollywoodiens : que les Italiens sont très expressifs, avec leur voix et leurs grands gestes. Mes collègues italiens, aussi gentils soient-ils, étaient plus tempérés que mes autres collègues (19 pays étaient présents dans la classe). Ne vous méprenez pas, ils adoraient bien leur gastronomie et leur vin! Certains clichés s’avèrent bien après la première poignée de main, mais d’autres non.
Mon conseil : préparez-vous et faites vos recherches avant de rencontrer des personnes et/ou des organisations de pays étrangers, mais, en même temps, préparez-vous à être surpris et à remettre en question les stéréotypes.
La souplesse et l’adaptabilité sont de mise. Peu importe les premières impressions, des ajustements sont inévitables. On doit s’y retrouver dans la nouvelle ville, la nouvelle école, entre les nouveaux collègues, et même dans les nouvelles façons de penser et de faire. Quand j’ai demandé mon chemin il y a quelques années à une conférence de l’UNESCO à Paris, je me suis rendue compte que mon idée d’un parcours de 5 minutes à pied était très différente de celle d’autres personnes qui ont l’habitude de marcher (et de marcher rapidement)! Il va sans dire que je suis arrivée en retard et pas très contente. Depuis, j’ai veillé à partir de l’hôtel assez tôt, surtout si je ne connais pas bien le lieu de la réunion.
Mon conseil : Concentrez-vous sur le contenu des réunions, mais ne négligez pas la logistique impliquée dans le processus.
L’apprentissage par les pairs en action. Dans le premier essai que j’ai présenté pour mon cours de société et état de Singapour à la Lee Kuan Yew School of Public Policy de Singapour, j’ai mentionné les joies d’une salle de classe internationale. Il y a quelque chose de spécial quand on écoute des scénarios et exemples de pairs qui ont fait l’expérience personnelle des enjeux stratégiques dont on discute en cours. J’ai tellement appris, des lectures et des formateurs, évidemment, mais aussi de mes collègues qui m’ont généreusement fait part de leur savoir, de leur expérience concrète et de données sur leur pays. Chaque discussion en classe contenait assez de données pour une étude comparative!
Mon conseil : Profitez au maximum de vos études en vous ouvrant à la diversité des perspectives des autres étudiants. Cette même ouverture sera votre plus grand atout quand vous participerez aux nombreuses séances de remue-méninges et de planification ainsi que de négociation de votre carrière.
J’ai eu des expériences d’éducation internationale : de courte durée, de longue durée, avec ou sans crédits scolaires, des programmes de formation et de formation continue. J’ai bien sûr acquis des connaissances et des titres grâce à ces expériences, mais j’ai surtout pu comprendre ce qui me donne forme comme personne et mon travail de professionnelle de l’éducation internationale. Je prédis que cela restera vrai pendant très longtemps, voire même pendant toute la vie.
Helen Balderama est agente des partenariats internationaux à la University of Manitoba et blogueuse sur l’éducation. Helen était auparavant responsable de programme des sections sur l’éducation de la Asia-Europe Foundation (enseignement supérieur) et à la Commission nationale de l’UNESCO de Manille; elle détient une maîtrise d’administration publique de la Lee Kuan Yew School of Public Policy, qui fait partie de la National University of Singapore.
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