Pendant que le monde se focalise sur les crises commerciales, le protectionnisme, les guerres civiles, les tensions interreligieuses, etc., nous nous dirigeons à grands pas vers l’échéance de 2030 avec plusieurs préoccupations sur l’atteinte des objectifs du développement durable (ODD) notamment en ce qui concerne la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), la limitation de la température mondiale en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels et l’adaptation au changement climatique. Pour les pays d’Afrique, la pauvreté s’ajoute à la vulnérabilité face au changement climatique. Toutefois, une prise de conscience, un engagement par des actions concrètes et le respect plus sérieux des mesures peuvent contribuer à atténuer les effets à court et à long terme.
Les axes dans l’élaboration des stratégies de croissance et de réduction de la pauvreté doivent désormais se baser sur le développement durable avec des orientations vers des options telles que l’« économie verte ». L’articulation des programmes de transition vers ce nouveau mode de vie plus écologique, plus adapté doit émaner de la volonté politique des décideurs afin de faciliter son adoption. Les réflexions peuvent s’effectuer autour des pistes importantes telles que:
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- Le développement des sources d’énergie renouvelable photovoltaïque, éolienne et géothermique.
- L’adoption d’un guide africain de construction ayant moins d’impacts négatifs sur l’environnement.
- La potentialité agricole du continent africain avec des projets innovants qui combinent modernisation, activités génératrices de revenus et utilisation efficiente des ressources naturelles.
- La promotion des projets sur la protection de l’environnement notamment la gestion des déchets et de l’eau.
- Le développement des moyens de transport plus écologique avec des matériels roulants électriques serait également une bonne option.
Un leader africain de demain
Il est impératif que l’opérationnalisation des mesures pour la lutte contre le changement climatique et la protection de l’environnement soit menée dans un cadre de multilatéralisme. À cet effet, ma formation en maîtrise en Administration option Gestion internationale à l’École nationale d’administration publique (ENAP-Québec) en tant que boursier du programme des leaders africains de demain (LAD), attise mes réflexions sur des outils novateurs et appropriés de gestion qui seraient mieux adaptés pour combiner le double objectif : « réduction de la pauvreté et préservation de l’environnement ». Cette formation me permet d’être apte à diriger et gérer avec efficacité les organisations internationales, les projets/programmes multilatéraux et leurs ressources en vue des résultats tangibles. Le nouveau management public, la gestion axée sur des résultats (GAR) orientée vers le développement durable, la gestion des projets par la « méthode agile », etc. sont autant de méthodes de gestion favorables pour des modèles réalistes. À travers ce programme de bourse, j’ai également développé des aptitudes pour conduire le changement de mentalité, de culture organisationnelle avec comme points culminants le leadership transformationnel, l’innovation et les stratégies de transfert des compétences et de connaissances utiles pour la performance et la pérennité de l’administration.
Agissons maintenant
Même si les solutions sont difficiles et pas simples à mettre en œuvre, nous pouvons identifier et commencer à mettre en œuvre certaines actions tangibles et appliquer des mesures atténuantes. Agissons maintenant pendant qu’il est encore possible de trouver un équilibre entre la croissance économique, la réduction de la pauvreté et la protection de l’environnement. Au cas contraire, quel sera l’héritage que nous comptons (vous comptez) laisser à la génération future qui explose démographiquement?
Amen Tchenagni est un boursier du programme LAD originaire du Bénin. Il est étudiant à la Maîtrise en administration publique (gestion internationale) à l’École nationale d’administration publique. Les opinions exprimées dans ce blogue sont celles de l’auteur.
Le programme de bourses pour les leaders africains de demain (LAD) est financé par le gouvernement du Canada par l’intermédiaire d’Affaires mondiales Canada et par la Fondation Mastercard. Il est géré par le BCEI en partenariat avec l’Institut d’administration publique du Canada et en collaboration avec l’Association africaine pour l’administration publique et le management et l’Association canadienne des programmes en administration publique.
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