Lauréat de la bourse Leaders africains de demain, j’ai traversé l’Atlantique pour toute l’année, laissant derrière moi mes parents et amis les plus proches. C’est assis sur mon siège, en leur disant au revoir, que j’ai pris conscience de ce nouveau départ vers l’inconnu. Eh ben oui, un départ vers l’inconnu caractérisé par beaucoup de défis. J’allais devoir m’adapter au contexte social, académique, économique et culturel du Canada. Quelle exaltante mission ! Quels nobles défis ! J’étais donc en quête permanente d’opportunités de bénévolat pour accélérer mon intégration.
Le bénévolat, ma stratégie d’intégration à la société québécoise.
Lors des journées d’accueil, organisées par le Bureau des étudiants internationaux de l’Université de Montréal, j’ai entendu parler de l’action humanitaire et communautaire et des clubs de bénévolat qu’elle proposait. Comme j’étais à la recherche d’une opportunité, je me suis inscrit à un club qui était en phase avec mes centres d’intérêts et mes aspirations professionnelles : l’Atelier Sud-Nord.
C’est probablement une des meilleures décisions que j’ai prises pendant mon séjour à Montréal.
L’Atelier Sud-Nord a pour objectif de promouvoir la solidarité et la coopération internationale par le biais d’actions et d’événements visant à sensibiliser la communauté universitaire à ces enjeux.
En tant que bénévole, j’ai la noble mission de sensibiliser les étudiants de l’université sur les inégalités sociales entre les pays du Sud et du Nord. C’est donc une excellente opportunité pour moi de mettre en pratique mon capital d’expérience acquise sur les questions relatives au développement.
Une participation qui forge le leadership
Tant sur le plan professionnel que personnel, je me suis enrichi d’une expérience formidable. J’ai pu, par ce bénévolat, me confronter à moi-même et à mon autonomie. Cette participation à l’Atelier Sud-Nord m’a redonné foi en mes aptitudes intrinsèques et ma capacité à transcender les difficultés pour atteindre mes objectifs. Je me suis rendu compte que tout était possible. Avec le bénévolat, en tant que boursier du programme LAD :
J’ai appris à beaucoup plus oser, à entreprendre, sans peur et avec confiance, à relever des défis relatifs aux inégalités sociales entre les pays du Nord et Sud.
Une participation qui mène à de belles rencontres
L’Atelier Sud-Nord ne m’a pas seulement donné la possibilité de découvrir la culture québécoise et de faire des activités de conscientisation, mais m’a surtout permis de rencontrer un grand nombre de gens, de créer de bonnes amitiés et de continuer à partager des moments inoubliables. La diversité des membres de l’équipe de l’Atelier Sud-Nord, venus de différents pays (Canada, France, Algérie, Corée, Allemagne, Haïti, Brésil…), a contribué non seulement à mon enrichissement culturel, mais a aussi forgé mon aptitude à travailler dans un environnement multiculturel. Ma participation à l’atelier Sud-Nord devient donc non seulement enrichissante sur le plan social et professionnel, mais aussi sur le plan humain.
Une participation qui suscite une fierté
Les actions de l’Atelier Sud-Nord ont fait naître une tâche d’huile sur toute la communauté de l’Université de Montréal. L’engagement des bénévoles en faveur de la lutte contre les inégalités sociales a impressionné toute la communauté estudiantine. Comme récompense, notre équipe s’est vue décerner le prix de meilleure réalisation groupe lors de la fête des bénévoles à l’Université de Montréal.
Cette expérience de bénévolat fut donc une opportunité unique qui a considérablement renforcé mes aptitudes de leader et m’aidera également une fois de retour au Sénégal, à réduire les inégalités sociales, et à élaborer des politiques destinées à combler le fossé entre les pays du nord et du sud.
Malick Wade est un boursier du Sénégal. Il fait une maîtrise en administration sociale à l’Université de Montréal.
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