Du 20 au 23 août, ce sont huit boursiers Leaders africains de demain (LAD) qui ont participé à la conférence annuelle de l’Institut d’administration publique du Canada (IAPC), un partenaire du programme LAD. Cette conférence leur a procuré des opportunités de faire du réseautage, de former de nouveaux contacts, de mieux connaître la fonction publique canadienne et d’en savoir plus sur les difficultés actuelles et futures de l’administration publique.
Les boursiers nous ont fait part de certaines des leçons applicables à l’Afrique qu’ils ont tirées de la conférence.
Innovation et leadership
La demande se fait plus pressante pour les administrations de mener par l’innovation. Les décideurs doivent innover au moment de trouver des solutions créatives à des problèmes publics complexes. Le processus d’innovation doit faire intervenir toute l’organisation au lieu d’être mené et contrôlé par un petit groupe de personnes. Les leaders ont un rôle important à jouer, mais l’innovation peut être générée par n’importe quel employé.
D’une politique extractive à une politique régénérative
Nous vivons dans une période post-confiance. Les innovations politiques doivent incorporer de nouvelles façons de rebâtir la confiance publique envers les administrations C’est pourquoi les décideurs doivent passer de politiques extractives à des politiques régénératives.
Participation du citoyen et réseaux sociaux
La population doit se trouver au cœur de toute politique introduite par l’administration ou les entreprises privées. La participation du citoyen dans l’élaboration de politiques permet à la population de se sentir impliquée et de participer pleinement à des programmes publics et privés. Dans l’ensemble, la stratégie de ces politiques doit être de s’occuper de plusieurs sujets et pas de s’attaquer à des sujets en silos.
Les fournisseurs et décideurs publics doivent admettre que les réseaux sociaux font partie de la période dans laquelle nous vivons et les accepter. Les réseaux sociaux procurent un moyen de saisir le point de vue des citoyens et d’assurer des services différemment.
Mais il faut faire attention, la qualité et le caractère sérieux des réseaux sociaux peut varier. Les séances publiques en personne donnent de l’information de meilleure qualité sur les attentes du public.
Quand on dit réconciliation, on parle du futur, pas du passé.
Nous devons réimaginer la société et faire des politiques qui facilitent de meilleures relations et qui nous aident à trouver des façons plus efficaces de travailler ensemble pour résoudre les problèmes les plus urgents.
La réconciliation est à la base du respect, de l’égalité, de l’équité et de l’unité. Ce n’est pas un projet ponctuel, c’est une responsabilité commune qui doit être bâtie de façon responsable comme processus à très long terme, parfaitement intégrée à tous les secteurs de gouvernance.
L’éducation est l’une des clés de la réconciliation. En tant qu’Africains, nous devons avancer pour changer nos systèmes d’éducation pour bâtir un futur plus fort, indépendamment de notre passé. La réconciliation de nation à nation au Canada avec les peuples autochtones propose un modèle dont peuvent apprendre les pays affectés par le conflit en Afrique. Si la réconciliation est une expérience intimidante et douloureuse, c’est aussi le pilier du développement et de la prospérité.
Le programme de bourses pour les leaders africains de demain est financé par le gouvernement du Canada par l’intermédiaire d’Affaires mondiales Canada et par la Fondation Mastercard. Il est géré par le BCEI en partenariat avec l’Institut d’administration publique du Canada et en collaboration avec l’Association africaine pour l’administration publique et le management et l’Association canadienne des programmes en administration publique.
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