Quand je suis allée au colloque CanUX, je n’ai pu m’empêcher de réfléchir à la façon dont le secteur de l’éducation internationale (surtout la mobilité étudiante) pourrait bénéficier des principes de conception d’expérience utilisateur.
Que peut apprendre l’éducation internationale de la communauté de conception?
Le lancement n’est jamais terminé : la conception d’une expérience fluide est constante et itérative. Shelley Bernstein du musée Brooklyn nous a incités à célébrer ce qu’elle appelle « échouer vers l’avant », c’est-à-dire, échouer pour faire progresser la situation. Voici une image de Kniberg différenciant la conception pour le lancement final par opposition à l’itération… laquelle appliquons-nous à la mobilité internationale?
Les utilisateurs ont des idées sur leur propre expérience : Quand ils parlent, nous devons respecter leur autorité et les écouter.
Le cycle de vie de l’utilisateur n’est pas un territoire inconnu, et les communications sont fréquentes : Les attentes de l’utilisateur correspondent-elles à son expérience? De l’autre côté, quels souvenirs l’utilisateur (l’étudiant) a-t-il de son expérience d’études? Il n’y a pas que le début et la fin qui sont importants.
La voie est dégagée : Ne créez pas de pépins dans l’expérience utilisateur qui ébranleront l’objectif ultime. Quand des problèmes surviennent, faites-en la PRIORITÉ.
Des essais, des essais et encore des essais : il est impossible d’en savoir autant sur l’expérience utilisateur que les utilisateurs eux-mêmes. Veillez à avoir un flux constant de commentaires des utilisateurs qui sont dans un milieu naturel.
Le contexte est maître, et non le contenu : donnez aux utilisateurs l’information dont ils ont besoin, quand ils en ont besoin et dans un format qu’ils peuvent digérer dans leur état d’esprit, selon leurs capacités, l’endroit où ils se trouvent, etc.
Qu’est-ce qui nous arrête?
Nous ne nous considérons pas comme des concepteurs d’expérience utilisateur : Nous serions bien en peine de trouver quelqu’un ayant un diplôme ou titre de conception dans notre domaine. Cependant, cette pièce d’identité ne devrait pas nous retenir d’ajouter les principes de conception à notre travail.
Notre domaine de mobilité internationale est pancanadien et fait intervenir de nombreuses personnes : À CanUX, Peter Merholz a décrit les différentes façons dont les organisations peuvent prendre forme pour optimiser la conception. Aucun de ces modèles ne capturait la complexité de notre communauté de l’éducation internationale et les différents acteurs qu’elle comprend. Nous ne somme pas une équipe concevant la prochaine application Instagram… notre démarche doit refléter la complexité de notre réalité.
Qu’est-ce que nous avons pour nous?
Nos utilisateurs nous parlent de leur expérience tous les jours : Les conseillers de confiance auprès d’étudiants internationaux et conseillers sur les études à l’étranger de première ligne écoutent et résolvent les problèmes avec les étudiants chaque jour. Si un milieu « d’essai » doit être réaliste pour fournir des données, on ne peut mieux faire que cela.
Nous sommes tous impliqués : Si nous assumons tous notre petit rôle pour concevoir des parties de l’expérience utilisateur et reconnaissons l’expertise des autres dans leur petite partie, nous sommes plus susceptibles de défendre les intérêts et de nous faire entendre lorsque nous trouvons un problème et insistons pour le régler.
Où aller?
Résolvons les problèmes de mobilité internationale : De la période avant l’expérience à la mémoire de l’expérience. Comment concevons-nous, comme secteur, un système où les obstacles aux études à l’étranger pour les Canadiens sont minimisés? Comment répétons-nous un processus de visa qui empêche les longues attentes pour les étudiants internationaux?
Ne nous arrêtons pas là : Ce n’est pas simplement une question de résolution. La création d’une expérience belle et fluide pour les étudiants, c’est là que notre avantage concurrentiel sur la scène mondiale devrait se trouver.
Collaborons : Puisque notre projet de conception fait intervenir de nombreuses entités (organisations à but non lucratif, étudiants, établissements d’enseignement et pouvoirs publics) nous devons échanger nos notes sur ce que les utilisateurs nous disent à chaque étape. Sortez ces problèmes du tiroir, époussetez-les et exigez d’avoir mieux. Le BCEI a plusieurs possibilités d’avoir cette conversation en personne à son congrès annuel et pendant l’année dans ses communautés d’apprentissage professionnel.
En résumé, je pense que nous sommes tous responsables de la conception et avons tous un rôle unique à jouer dans la prochaine répétition de ce à quoi la mobilité internationale ressemblera pour le secteur canadien de l’éducation. Attelons-nous à la tâche.
– Lisa Deacon, responsable, recherche et projets spéciaux, BCEI
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