J’écris ce billet le jour de la Journée internationale des droits de la femme : grâce à mon travail, je ne me suis jamais sentie aussi près du mouvement mondial de l’autonomisation de la femme.
Cette année, j’ai eu le plaisir de gérer le Programme de réussite économique (LEAP) pour les femmes de Jordanie, financé par Affaires mondiales Canada. Grâce au LEAP, le BCEI et ses partenaires, la Ryerson University et INJAZ, travaillent dur pour autonomiser les Jordaniennes, renforçant leur rôle dans l’économie locale, en facilitant leur création d’entreprise et en relevant des obstacles à la création d’entreprise spécifiquement dus à leur sexe.
Féminisme et création d’entreprise
Dans le cadre de la Politique d’aide internationale féministe du Canada, l’égalité des genres et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles est considéré comme la façon la plus efficace de lutter contre la pauvreté et bâtir un monde plus inclusif, pacifique et prospère. En Jordanie, la participation des femmes à la population active est faible et le taux de création d’entreprise par les femmes est encore plus faible. Le programme LEAP se concentre sur la création d’entreprise pour alimenter l’innovation, le changement social, le développement communautaire et la création d’emplois. Notre travail se fonde aussi sur « l’autonomisation économique des femmes », parce qu’avec la création d’entreprises, quand les femmes ont la capacité de contrôler et de bénéficier de ressources, biens, rémunération et de gérer les risques, cela peut créer un changement positif de leur propre statut économique et bien-être général, ainsi que celui de leur communauté.
LEAP 101
Nous adoptons une démarche globale pour encourager un milieu culturel et institutionnel ouvert aux femmes chefs d’entreprise. Pour le programme LEAP, cela comporte la création et l’infusion d’interventions de contenu genré dans les cursus secondaires et universitaires, l’incubation d’entreprises en démarrage et le soutien à l’accélération pour les entreprises dirigées par des femmes et (dans l’espoir de faciliter la transition des chefs d’entreprise au monde des affaires) le renforcement des capacités et des programmes de reconnaissance pour les intervenants du secteur privé.
En pratique, ce projet est une curation complexe de contacts, collaborations et contributions d’une équipe internationale phénoménale. J’ai eu le privilège de participer à tous les aspects, et j’aimerais vous faire partager quelques éléments de ce travail qui sont particulièrement intéressants :
- trouver et entamer un dialogue avec les meilleurs experts-conseils jordaniens et canadiens qui se passionnent pour l’égalité des genres, l’esprit d’entreprise et qui s’engagent envers la collaboration;
- travailler avec du personnel local phénoménal qui consacrent leur carrière aux jeunes jordaniens et à la façon de les aider;
- apprendre du meilleur incubateur tech universitaire dans le monde;
- rencontrer de jeunes chefs d’entreprises jordaniens qui, face à des obstacles, s’efforcent de faire croître leurs idées et s’engagent à travailler dur pour atteindre leurs objectifs.
L’assemblage des contributions de toutes ces personnes était au cœur de mon travail, et de loin l’aspect le plus satisfaisant de ma propre contribution. Ce que j’ai appris de ces femmes et de ces hommes m’a inspiré personnellement et m’a encouragé à aller au-delà de mon contexte de développement international pour adopter la mentalité de chef d’entreprise sous une optique de genre. J’ai beaucoup profité de ma participation à ce projet, sentiment que l’on retrouve dans chaque personne, organisation et partenaire de projet.
Prochaines étapes du programme LEAP
Notre travail continuera à se concentrer sur l’autonomisation économique des Jordaniennes, mais je suis heureuse de trouver une opportunité de formation continue et d’inspiration pour toutes les personnes participant au projet. C’est dans cet esprit que nous demanderons aux conseillers et partenaires de LEAP de faire part de leur expérience à notre communauté au BCEI par l’intermédiaire de ce blogue. Je vous encourage à suivre nos progrès et à continuer à partager l’apprentissage interculturel
Anne Christensen gère les partenariats internationaux au Bureau canadien de l’éducation internationale
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