Quand on me demande d’où je viens, on me demande comment une fille de Belize, l’un des pays les plus chauds et les plus beaux d’Amérique centrale, a pu se retrouver à Corner Brook, Terre-Neuve-et-Labrador, l’une des régions les plus froides du Canada? En deux mots, j’avais envie de changement… et on peut dire que mon désir a été un ordre! Faire des études dans un autre pays, ça donne une perspective différente du monde, de l’éducation, du monde professionnel et de ses choix de carrière. Mais quand on arrive au Canada, qu’est-ce qui vous donne envie de faire plus, d’être plus, de vouloir plus, de prendre plus et d’avoir plus? Comment faire en sorte de profiter au maximum de son séjour dans le système scolaire canadien?
En mars 2016, notre ministre John McCallum a dit à CBC News que « les étudiants internationaux sont la meilleure source d’immigrants : ils sont instruits, ils sont jeunes, ils parlent français ou anglais et ils connaissent déjà notre pays ». Les étudiants internationaux ont beaucoup à donner à la main-d’œuvre canadienne, et les établissements ont la responsabilité d’encourager cet « atout » à se développer. Au colloque régional de l’Atlantique du BCEI de 2015, Nannette Ripmeester, fondatrice et directrice de Expertise in Labour Mobility, a donné une présentation sur les pratiques d’excellence dans la communication de la valeur de l’expertise internationale. Sa présentation m’a vraiment parlé quand elle a dit que les employeurs sont à la recherche d’employés qui « sont sensibles aux différences culturelles, sont tolérants, sont émotionnellement stables, ont d’excellentes compétences de communication, ont d’excellentes compétences sociales, sont persévérants et très résilients. »
Quand on est étudiant international au Canada, comment acquière-t-on le genre d’expérience mondiale que les employeurs recherchent? Mon conseil d’ancienne étudiante internationale et d’éducatrice internationale est de :
- Profiter des aides sur le campus – les centres d’apprentissage et de carrière, les bureaux d’engagement, les bureaux de recherche… Ces départements peuvent nous aider à réussir, scolairement mais aussi professionnellement.
- Participer aux programmes du campus! Les programmes d’orientation, de mentorat et de diversité culturelle et les postes au conseil des étudiants sont d’excellentes façons de participer et de faire du bénévolat tout en acquérant des compétences de leadership utiles.
- Trouver un emploi! On obtient de l’expérience professionnelle canadienne et acquiert les compétences recherchées par les employeurs d’aujourd’hui.
- Faire du bénévolat! Il se peut que trouver ce premier emploi soit un peu difficile. Faire du bénévolat est une autre façon d’avoir « le pied dans la porte ».
- Adhérer à des groupes hors campus, comme des clubs, des sociétés ou des groupes religieux. Établir des relations hors de l’université peuvent nous mettre en contact avec des employeurs potentiels.
Il est important de faire le grand saut et d’accepter son environnement, cela vous aidera à profiter au maximum de votre séjour et à vous préparer à une immigration potentielle et à votre carrière future. Les expériences que vous vivrez pendant vos études sont applicables à tous les milieux de nos jours, grâce à l’économie mondiale. Commencez à réfléchir à la façon dont votre expérience d’études dans un établissement canadien peut vous aider à bâtir les compétences dont vous avez besoin pour un emploi futur.
Shanda Williams est coordonnatrice des programmes étudiants (International) et consultante réglementée en immigration canadienne (CRIC), et travaille au campus Grenfell, Memorial University of Newfoundland. Originaire de Belize, Shanda vit et travaille à Corner Brook, Terre-Neuve, depuis 13 ans.
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